Le Blog de la Bohème Lounge Café

Kesako ? Et bien, aux dires de certains c'est un endroit chic, pour d'autres à la mode, et pour le reste soit ils ne connaissent pas le terme, soit c'est uniquement de la musique.

En fait, quand on a décidé de créer les chambres d'hôtes, nous n'avions pas prévu une chose : qu'ils restent plus longtemps. Pas un jour, non, une semaine pas exemple... Alors face à celà, nous avons eu l'idée de poser les vraies questions à notre clientèle ? "Que voulez-vous ici en plus ?"

Là, çà a été le branle-bas-de-combat ! Tous ont voulu un endroit comme chez eux à ceci près que la convivialité viendrait en plus (eh oui, chez soi, on se tape dessus, y paraît...). L'échange, la culture et puis surtout la musique et pas n'importe laquelle le genre Massive Attack, un peu décontractée, un peu zen, un peu lancinante, électro, jazzy, bref, un peu de tout mais surtout dans l'air du temps. Cà tombait bien parce que nous, on adore cette musique.

L'idée a fait son chemin et à la notion de "bar", nous avons choisi "café" et à la notion "d'alcools", nous avons choisi "non alcoolisé". L'air du temps, c'est aussi respecter les autres, alors pas de fumée, pas cigarettes et pas de prises de tête...

La décoration, c'est aussi pour la clientèle et grâce aux idées de celle-ci : donc du confort, du confort à la portée de toutes et de tous, mais ce confort à un prix, en tout cas, plus qu'au café du coin.

Aménagement d'une salle de billard, rénovation de la superbe cheminée, construction d'une piscine et évidement, les chambres aussi sont dans l'air du temps. Tout a été pensé pour la clientèle mais pas seulement...

La convivialité va des deux côtés. La clientèle et le personnel. On l'oublie ce côté personnel, "la personne qui vous sert et qui est payée pour çà"... Je cite les petites phrases que j'ai souvent entendues. Et bien, nous, à la Bohème Lounge Café, le personnel c'est aussi une clientèle et comme nous avons l'intention d'embaucher, nous nous faisons un devoir que la clientèle respecte nos salariés et que l'inverse aussi soit de mise... C'est aussi celà, l'esprit "lounge".

La croyance est très forte que de penser que les administrations sont là pour nous aider. En fait, ce n'est pas vraiment le cas dans la réalité. Et comme le paysage administratif français est une toile d'araignée, on se retrouve, pauvre créateur d'entreprise, aux prises d'un système totalement inadéquat. Un exemple, pour trouver la réglementation des horaires d'ouverture relative à toute structure économique, il a fallut une semaine! Et encore, nous ne sommes pas sûre de la pertinence de ces données ! En tout, nous avons eu un quinzaine d'interlocuteurs, qui nous renvoyaient de services en services et d'aministrations en administrations. Non pas que nous rabaissons les différentes personnes qui nous ont, soit reçues physiquement, soit téléphoniquement. Du tout ! En fait, ce que nous reprochons à ce système, c'est justement le vide d'informations, de cohèrence, de solidité, de proximité, d'indifférence. En gros, créer des instances qui sont là pour nous aider à y voir plus clair, mais qui sont aussi aveugles que nous, ce n'est pas très constructif ! C'est juste un leurre. On a beau être à la pêche aux informations, il ne faut pas prendre les créateurs d'entreprises pour des cons non plus, non ? Alors à quand une approche professionnelle et réaliste ?

Un gros bug ce titre. Nous en avons passé du temps à se demander comment faire simplement un travail basé, sans être mauvaise langue, sur du vent. Nous avons rassembler, en vrac,  toutes les infos avec des chiffres et qui décoreront nos superbes tableaux nommés respectivement
-plan de financement,
-compte de résultat prévisionnel
et tableau de trésorerie.

"Chaque décision prise pour vendre, produire, gérer l'activité, a un coût qui correspond soit à un besoin permanent, soit à une charge (dépense engendrée par les biens ou services consommés pendant l'activité)". dixit l'APCE

En reprenant ces éléments et en les classant par nature, on créera nos comptes prévisionnels.
C'est parait-il une démarche importante pour savoir si oui ou non, on va gagner des sous et que l'on va durer.. Le problème, c'est qu'à part les charges fixes (celles qui restent toujours et en permanence sur nos bras), tout est basé sur des hypothèses.

Comment savoir si ce que l'on dit survivra à une inflation par exemple ? Comment connaître le nombre de tasses de café que l'on va vendre en une année ? Le nombre va-t-il doubler la seconde année ou chuter ? En général, on essaie d'adopter la méthode Coué (pas Cauet, merci) / Positivons.

Une aide vous est proposée par l'Apce et les boutiques de Gestion Créer, fiez-vous à elles pour bâtir ce dossier. Même basé sur du "vent", vous en aurez besoin, ne serait-ce que pour savoir si votre entreprise sous des cieux cléments, vous rapporterait.

De notre côté, nous avons pu constater que les taxes nous faisait vraiment plier et comme les travaux nous avaient coûté pas mal d'argent et d'énergie, nous avons choisi la solution la plus avantageuse. Tester la structure avec une forme juridique souple. D'un côté, la location à titre privée et de l'autre, une association pour faire connaitre les produits dérivés. Et heureusement que nous l'avons fait, parce qu'imaginez-vous que sur le papier, les locations des chambres ne rapportaient rien et que les produits dérivés explosaient mais, dans la réalité, ce fut le contraire....

Lien d'Informations Experts Comptables

Avec un peu de chance , vous avez déjà un ordinateur, une imprimante et un scanner. Avec moins de chance, vous travaillez sous Windows. Question logiciels, en tant que créateur d'entreprise,  vous souhaitez vous équiper mais pas trop débourser ce que je comprends parfaitement.
Lors de mes recherches, quelques logiciels m'ont plu et surtout m'ont permis de travailler tranquillement sans me demander si un coût de licence n'allait pas me tomber dessus un de ces 4 matins ! Les logiciels que je vous présente sont gratuits. Non, ce n'est pas de la pub pour les auteurs, même si certains le mériteraient, mais une réalité, et j'ai mis du temps pour les trouver....

Général

Bureautique

Open Office2.1.0: La soeur tant rechercher de la Suite très connue  sous Windows  sauf que elle , elle est gratuite et en Open Source.

Navigateur :

Mozilla Firefox : On ne le présente plus tant il est connu mais attention ! Ne pas supprimer Internet Explorer, on en a toujours besoin.

Traitement d'images

Photofiltre : Logiciel entièrement gratuit avec des tonnes de ressources pour permettre une créativité "presque" sans limite. Je l'ai utilisé pour mon logo couplé avec Open Office.

Entreprises

Comptabilité :

Omega Gestion et Compta : Deux logiciels gratuits, intéressants.

Comptys : Logiciel de compta très bien fait et créé par un expert-comptable.

Admino : Bon, je vous en parle mais, très bien fait, super qualité et le plus frustrant c'est qu'il fonctionne avec la compta Québécoise !

Si vous arrivez à changer les comptes, faites-moi signe !

FastCompta : FastCompta est un logiciel FreeWare et Open Source permettant la tenue d'une comptabilité informatique en mono ou multiposte.  

Gestion de stocks :

Alomphega FMPRO GestCom3.01 : Logiciels de gestion des stocks et des ventes vraiment très bien fait et totalement gratuit. Pour celles ou ceux que cela intéresse, vous pouvez avoir les codes sources, histoire de le faire "évoluer" mais attention, c'est quand même 149 € mais c'est pour la bonne cause...

Logiciels Spécialisés

Winhorest : Gratuit, il fait presque tout sauf la cuisine ! Bon, plaisanterie à part, il est conçu surtout pour les hôtels, bar, restos avec une gestion totalement intégrée. Le point faible, c'est qu'il est très lourd,  qu'il plante un peu au début, puis très souvent à la fin... A vous de voir.

FastCaisse : Logiciel de point de vente, super intéressant si on ne vend pas de services mais juste des produits. Gratuit.

Presque tous les logiciels présentés sont dans 01.net.telecharger.com sauf Admino, Alomphega FMPRO GestCom3.01. Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à nous le dire...

Autant vous dire que c'est un pavé. D'abord pourquoi faire une étude de marché ? Pour vérifier son projet tout simplement. On peut avoir un super projet avec une super déco, des spécialistes très très professionnels coûtant les yeux de la tête soit dit en passant, et pas un seul client ! C'est le comble mais c'est comme çà. Sans une bonne étude de marché, on n'est absolument pas à l'abri d'un dérapage.

Pour les néophytes que nous étions (nous le sommes un peu moins, sic), nous avons fait appel à un cabinet spécialisé style Createst pour ne pas le citer.

Idée intéressante que de faire soi-même son propre questionnaire, de le faire publier par leurs soins sur Internet et d'attendre. Problème, c'est assez onéreux même si c'est une des entreprises les plus compétitives. Reste alors l'huile de coudes (les deux coudes).

Concevoir le questionnaire soi-même, l'imprimer ou le diffuser en ligne,  le distribuer si on décide de ne pas le diffuser sur la Toile et le dépouiller et l'analyser. Tout cela bien entendu en ayant récupérer tous les questionnaires...
Il faut du temps, beaucoup de temps et si on a la chance d'avoir un logiciel tel que Sphynx pour le dépouillement, on se dit que l'on a de la chance mais encore faut-il pouvoir se le payer et savoir l'utiliser ! Bref, l'étude de marché, c'est une aventure dans une aventure.

On a choisi de concevoir nous-même le questionnaire et de se charger du reste de l'opération et cela nous à amener à nous interroger sur notre nom par exemple. Suivant les clients potentiels, c'était une incompréhension ou une totale évidence !

Des soirées à s'arracher le peu de cheveux qui nous restaient ne se comptaient plus ! Alors bon courage à toutes et à  tous pour cette étape !

Quelques ressources à ne pas négliger, pour les demandeurs d'emplois, le chéquier-conseils est à votre disposition au sein de structures telle que les Boutiques de Gestion Créer, association très efficace et au personnel plus que compétent. A noter que c'est l'Anpe qui vous met en relation avec cette association et non le contraire. Vous pourrez être suivi pour le montage de votre projet et surtout avoir un guide pour l'étude de marché par exemple... Autre info à ne pas négliger, l'Apce est aussi une association qui peut vous aider à mettre en place et l'étude de marché et le projet. D'ailleurs leur site est excellent, vous pouvez mettre en ligne votre projet et décider d'inviter d'autres personnes à le regarder via des codes d'accès sur Internet. Par exemple votre banquier...

Quand on envisage de se mettre à son compte, soit on a déjà une idée de l'activité que l'on va exercée, soit un ensemble d'idées prises un peu comme dans un brainstorming. Mais le plus important est de songer à ce que l'on va faire durant un bon moment si ce n'est toute sa vie et là, prendre une idée au hasard parce qu'avec d'autres cela a fonctionné, c'est à mon avis prendre une prise de risque(s) inutile.

 

Le mieux, le meilleur, "the best", appelez-le comme vous voulez, est de choisir une activité que l'on sait faire à près à 90%.
De mon côté, c'est la vente de produits et l'accueil du public.

Vendre, oui, mais quoi ? Et là, soit on a un produit révolutionnaire, inconnu, soit on n'en a pas. Ce fut mon cas. En se creusant un peu les méninges et en gardant l'esprit ouvert (c'est difficile, je sais), on met de côté l'improvisation et l'improbable pour se fier aux "tendances" du marché. On lit, on décortique les magazines spécialisés dans son secteur d'activité et puis on procède à une analyse. Attention, le danger est de "lire" que ce que l'on a envie de "voir" ! Ce n'est pas plaisant du tout de voir une idée s'écrouler à ses pieds sous prétexte que quelqu'un d'autre l'a prise et/ou que le marché est... saturé. Bref, il n'y a plus rien à faire.... C'est frustrant de faire le deuil d'une idée mais entre nous, c'est le plus sage.

Maintenant, admettons que l'idée est là. Qu'elle est prise mais que le marché est en pleine expansion, comme ce fut mon cas. La location de chambres d'hôtes. Quelles questions faut-il se poser ? Les questions qui vont mal ! Les moyens à mettre en oeuvre...
Eh oui, maintenant c'est un peu plus concret. Quand cela m'est arrivé, je me suis prise une énorme gifle. J'ai eu l'impression d'être très, très pauvre, de n'avoir ...rien, et que j'allais en rester au stade de l'idée.
Effectivement, j'avais un savoir-faire, un savoir-être et puis un savoir tout court, mais quand on crée une entreprise il faut de l'argent, beaucoup d'argent... Surtout au début. Et malgré tout ce que l'on peut entendre sur les aides accordées aux créateurs d'entreprises, on ne nous dit pas que l'on ne prête qu'aux "riches".

Alors encore une fois attention, avoir un peu d'argent de côté n'est pas de trop, bien au contraire...

Et c'est avec cette optique-là, que j'ai recherché un associé intéressé par mon idée et qui  avait aussi des compétences dans ce domaine et je l'ai trouvé. Et un capital aussi dans le même temps. Je sais, cela fait très peu.. " altruiste" on va dire, mais après tout, le risque, quelque part, en valait la chandelle et je n'étais pas dans un roman de Barbara Cartland non plus ! J'avais mis le pied dans le monde des affaires, de JR et Cie (en plus petit)...

L'idée des chambres d'hôtes ayant fait son chemin,  il ne restait qu'à acheter la structure pour accueillir ces chambres et après 3 mois (longs) de prospections, de déplacements (non remboursés), on a enfin trouver La maison.

Une superbe maison de maître datant de 1819 à vendre pour un prix complètement dérisoire. 3500 m2 de terrain, 250 m2 de surface habitable, 5 chambres, deux cuisines, deux salons, un verger, un jardin d'hiver, 2 appartements en plus (dans un état lamentable) et 4 garages ! Le village, Martres Tolosane , dont je n'avais jamais entendu parlé, m'apparut alors comme un superbe écrin de verdure. Après les démarches nécessaires à l'achat, les travaux ont commencé.

L'idée étant fixée, le projet des chambres d'hôtes débutait vraiment.

Et si on se mettait à bosser pour nous ? Qui n'a jamais eu cette phrase au bout des lèvres? Entre le fait d'en avoir assez de se lever le matin pour un employeur, de supporter "certains" de ces collègues que l'on aimerait qualifier "d'ex" collègues, d'en avoir assez de voir tous les jours la tête de son chef de dép, de rayon ou de secteur, bref beaucoup d'entre nous a déjà songer à se mettre à son compte pour toutes les raisons du monde et,  pour toutes les raisons du monde aussi ne l'ont pas fait... En effet, c'est ni évident d'un côté ni de l'autre...

J'ai sauté le pas du côté de la création. Evidemment avec quelques appréhensions.. Mais en toute honnêteté, je préférais à l'époque et encore aujourd'hui dire que j'avais essayé plutôt que de l'imaginer...